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Rentabilité : investir dans la "pierre", est-ce toujours une valeur refuge ?

Avec un patrimoine net en hausse régulière, affichant 14 600 milliards d’euros en 2021 selon l’Insee, la situation patrimoniale des Français dans leur ensemble ne semble pas trop préoccupante…

Quant à leur patrimoine brut, il a augmenté de 23 % entre 2018 et 2021, sous l’effet de la hausse des prix de l’immobilier, notamment des terrains à bâtir, et de l’augmentation de l’épargne des ménages liée à la crise du Covid.

Que font-ils de leur argent ? Réponse avec la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), qui a passé au crible les habitudes d’épargne et de placement des Français. 

L’immobilier a toujours la cote

L’immobilier, qu’il s’agisse de logements ou de terrains, occupe une place de choix dans le patrimoine des Français, puisqu’il représente 68 % du patrimoine net des ménages en 2021, d’après l’Insee.

Cette part est stable depuis 2004, et ce patrimoine immobilier concerne essentiellement les ménages gagnant à partir de 21 120 € de revenus. Pour les plus riches, le poids de la pierre décroit au profit des actifs financiers (assurance-vie, livret A, bourse, etc.) et du patrimoine professionnel (sociétés, etc.).

Selon l’Insee, 57,5 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale et 19,2 % possèdent un autre logement (résidence secondaire, bien locatif…). 

Le Livet A, chouchou des ménages

Si l’immobilier tient le haut du tableau en valeur, le Livret A (dont le taux de rémunération vient de passer de 2 à 3 % au 1er février) reste, en taux de détention, le placement privilégié des ménages français.

En 2021, 83 % des Français possèdent un livret défiscalisé (Livret A, etc.), 61 % un logement, 41 % un contrat d’assurance-vie, 30 % une épargne logement (PEL ou CEL) et 17 % des valeurs mobilières, selon l’Insee.

Depuis cinq ans, le patrimoine financier des Français a augmenté de 16 %, sous l’effet des flux d’épargne et de la rémunération des placements. L’encours des comptes courants a très fortement augmenté (+ 60 % depuis 2017). 

Question rendement : l’immobilier reste une valeur refuge

Les rendements des produits de placement se sont globalement inscrits à la baisse depuis le début du siècle, en lien avec la baisse de l’inflation et des taux d’intérêt, indique la FNAIM. Aucun produit de rendement n’échappe à la règle.

« L’immobilier reste l’un des placements avec le meilleur taux de rentabilité (hors Paris), et ce malgré la baisse des rendements de ces dernières années. Le rendement locatif net est passé de 4,1 % en 2009 à 3,6 % en 2022 au niveau national et de 3,2 % à 2,3 % à Paris, souligne la FNAIM.

La performance des placements doit être mise en regard de leur volatilité, l’idéal étant un placement très performant et peu volatil. En matière de couple performance/volatilité, l’immobilier (résidentiel et SCPI de rendement) présente un profil très attractif. Les fonds en euros et le livret A sont certes moins volatils, mais aussi beaucoup moins performants. L’or et les actions, notamment sur 20 ans, présentent des volatilités à peu près deux fois plus élevées, pour des performances pas toujours meilleures. »

Si les prix des logements peuvent varier au cours du temps, des périodes de baisse sont plutôt rares et d’ampleur souvent relativement limitée.

Sources ( Immobilier - Patrimoine. Rentabilité : investir dans la "pierre", est-ce toujours une valeur refuge ? (dna.fr)